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Droit du travail

Etat de santé consolidé du salarié : qu'est ce que c'est ?

Vous êtes informés par la caisse primaire d’assurance maladie que l’état de santé de votre salarié est consolidé et qu’il ne doit donc plus se voir prescrire des arrêts de travail au titre de son accident du travail ou de sa maladie professionnelle. Votre salarié vous a transmis un certificat médical final précisant que son état de santé est consolidé. Mais qu’est-ce que la consolidation et quelles en sont les conséquences ?

État de santé consolidé du salarié, qu'est-ce que c'est ?

On parle de consolidation lorsque l'état de santé du salarié a cessé de se détériorer, s'est stabilisé (il n’y aura pas d’amélioration ou d’aggravation notable de son état de santé même en cas de poursuite des soins, traitements et/ou arrêts de travail) et qu’il conserve toutefois des séquelles de son accident du travail ou de sa maladie professionnelle.

En effet, la consolidation suppose que les lésions du salarié découlant de son accident du travail ou de sa maladie professionnelle ont pris un caractère permanent ou définitif.

Comment est fixée la date de consolidation ?

La date de consolidation est fixée par le certificat médical final remis au salarié par le médecin traitant à l’issue de sa période d’arrêt de travail et/ou de soins. Le médecin traitant y mentionne les séquelles conservées par le salarié au titre de son accident du travail ou de sa maladie professionnelle, séquelles qui lui occasionnent une incapacité permanente partielle.

Le salarié doit alors transmettre ce certificat médical final comprenant la partie descriptive à la caisse primaire d’assurance maladie et le dernier volet à son employeur pour l’informer de sa date de reprise.

A réception du certificat médical final de consolidation, la caisse primaire va convoquer le salarié afin qu’il puisse être examiné par le médecin conseil. Ce dernier fixera la date de consolidation et déterminera le degré d’incapacité permanente partielle conservée par le salarié.

A noter : la date de consolidation pourra également être fixée par le médecin conseil de la caisse primaire d’assurance maladie dans le cadre d’un contrôle effectué pour vérifier le bien-fondé des arrêts de travail prescrits au salarié (notamment en cas d’arrêts de travail importants). Dans ce cas, la caisse primaire adressera un courrier au salarié l’informant que ses arrêts de travail ne sont plus justifiés et, auquel cas, de sa date de consolidation.

Quels sont les effets de la consolidation ?

A compter de sa date de consolidation, le salarié ne peut plus se voir prescrire par son médecin traitant des soins et/ou arrêts de travail en lien avec son accident du travail ou sa maladie professionnelle (sauf si la caisse primaire d’assurance maladie accorde au salarié la possibilité de bénéficier de soins post-consolidation après qu’un protocole ait été établi par le médecin traitant et validé par le médecin conseil).

Dans certains cas, la caisse primaire d’assurance maladie pourra fixer une date de consolidation mais considérera que le salarié n’a pas de séquelles indemnisables. Dans ce cas de figure, le salarié ne bénéficiera, à compter de la date de sa consolidation, d’aucune autre indemnité.

Si le salarié conserve des séquelles lors de sa consolidation, il sera convoqué par le service médical de la caisse primaire d’assurance maladie pour être examiné par le médecin conseil.

Le rôle du médecin conseil est déterminant : il lui appartient d’évaluer les séquelles conservées par le salarié au titre de son accident du travail ou de sa maladie professionnelle. Et c’est cette évaluation qui va permettre à la caisse primaire de décider si les séquelles du salarié justifient l’attribution d’un taux d’incapacité permanente partielle, et par voie de conséquence le versement d’une indemnisation financière qui pourra être versée en une seul fois ou sous la forme d’une rente versée à vie en fonction du taux d’incapacité permanente partielle qui aura été défini par le médecin conseil.

Comment est déterminé le taux d’incapacité permanente partielle ?

Ce taux prend en compte les séquelles conservées par le salarié. Pour le déterminer, le médecin conseil se réfère au barème indicatif d’invalidité (accidents du travail) annexé au code de la sécurité sociale.En pratique, le médecin conseil va appliquer le barème indicatif d’invalidité en tenant compte :

- De la nature de l’infirmité du salarié,

- de son état général,

- de son âge,

- de ses facultés physiques et mentales,

- de ses aptitudes et qualifications professionnelles.

A savoir : le médecin conseil évalue le taux médical qui permettra une éventuelle indemnisation des séquelles conservées par le salarié. Or, ce taux médical pourra être majoré d’un coefficient socioprofessionnel par décision de la caisse primaire d’assurance maladie. En effet, si la caisse primaire considère que les séquelles du salarié ont eu ou vont avoir dans un avenir proche un impact important sur son avenir professionnel avec pour conséquence une perte réelle de salaire ou de capacité de gain, un taux supplémentaire lui sera attribué (exemple : les séquelles du salarié ont conduit à son licenciement pour inaptitude).

Pour attribuer ce coefficient socioprofessionnel, la caisse primaire d’assurance maladie doit recueillir un certain nombre d’éléments auprès du salarié pour motiver sa décision (elle pourra lui demander la copie de sa lettre de licenciement par exemple) et pour la justifier en cas de contestation. Et pour cause, l’attribution d’un coefficient socioprofessionnel peut avoir des conséquences financières importantes pour l’employeur, notamment si le taux médical fixé initialement par le médecin conseil se trouvait sous la barre fatidique des 10 % (voir notre fiche pratique : « Quelle indemnisation des séquelles en cas d’accident du travail ou de maladie professionnelle ? ») et que l’attribution d’un coefficient socioprofessionnel fait passer le taux au-dessus des 10 %.

Il est d’ailleurs préconisé, dans ce cas de figure, de contester la décision de la caisse primaire d’assurance maladie afin de pouvoir, en temps utile, vérifier si cette dernière a recueilli des éléments objectifs permettant d’attribuer un tel coefficient socioprofessionnel.

Vous l’aurez compris, la consolidation de l’état de santé du salarié peut, dans certains cas, entraîner l’attribution, par la caisse primaire d’assurance maladie, d’un taux d’incapacité permanente partielle dont les conséquences financières peuvent être importantes. Il est donc primordial d’être accompagné par des avocats habitués à traiter ce type de dossier pour limiter les conséquences financières de ces décisions. N’hésitez donc pas à contacter un avocat en droit du travail de Cassius Avocats.

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Article rédigé par :
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