Zoom sur le droit en entreprise mai 2025

Zoom sur le droit en entreprise mai 2025

Actualités

Bonjour à toutes et à tous, nous nous retrouvons comme tous les mois pour faire le point sur l’actualité !


Au programme :

  • Cap sur le nouveau régime des actions de groupe
  • Fuite massive de données : une infraction qui ne justifie pas forcément une sanction
  • L’obligation de sécurité de l’employeur
  • Cession de parts sociales de SARL : Attention aux délais d'agrément

Bonne Lecture !

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Cap sur le nouveau régime des actions de groupe

Le saviez-vous ?

L’action de groupe permet à plusieurs personnes, victimes d’un même dommage causé par un même auteur, d’agir collectivement en justice.

Ce que cela signifie :

La loi prévoit « qu’une action de groupe est exercée en justice par {une association agréée} pour le compte de plusieurs personnes physiques ou morales, placées dans une situation similaire, résultant d’un même manquement ou d’un manquement de même nature à ses obligations légales ou contractuelles commis par une personne agissant dans l’exercice ou à l’occasion de son activité professionnelle, par une personne morale de droit public ou par un organisme de droit privé chargé de la gestion d’un service public ».

Ainsi, ce nouveau régime institué élargit le champ des préjudices indemnisables à tous types de préjudices quelle qu’en soit la nature. De même, l’action de groupe peut avoir pour objet la réparation des préjudices subis ou la cessation d’un/ des manquements (ou les deux).

Qui ?

Les personnes pouvant agir et intenter une action de groupe sont :

  • Les organisations syndicales
  • Les associations agréées
  • Les ONG (sous conditions)
  • Le ministère public

Loi n°2025-391 du 30 avril 2025

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Fuite massive de données : une infraction qui ne justifie pas toujours une sanction...

Le saviez-vous ?

Même lorsqu’un salarié commet une infraction disciplinaire avérée, un employeur peut perdre en justice s’il ne respecte pas les exigences du RGPD et du droit de la preuve.

Dans le détail :

Un salarié a sollicité une rupture conventionnelle. Quelques jours avant de signer sa convention de rupture, des collaborateurs ont alerté sur la disparition de fichiers. Une enquête interne est menée et a révélé que le salarié avait :

  • Supprimé plus de 4 500 fichiers du serveur ;
  • Transféré plus de 100 courriels vers ses adresses personnelles.

Conseil Cassius :

Dans ce genre d’affaires sensibles, il est plus prudent d’aller sur la voie de la concurrence déloyale afin de sanctionner le détournement d’informations sensibles par un salarié.

Cass. Soc., 5 avril 2025, n°23-13.159

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L’obligation de sécurité de l’employeur

Le saviez-vous ?

L’employeur qui n’a eu connaissance du mal-être d’un salarié que tardivement et qui a dès ce moment mis en place des mesures appropriées ne manque pas à son obligation de sécurité.

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Ce que cela signifie :

Une salariée, licenciée pour inaptitude, contestait son licenciement car elle considérait que son état de santé était dû au harcèlement moral qu’elle subissait dans son entreprise et à l’inertie de son employeur.

Or, dès le moment où l’employeur a été mis au courant d’un possible harcèlement moral, il a :

  • Mis en place un suivi par le médecin du travail et par la directrice des ressources humaines ;
  • Réalisé une enquête interne afin d’évaluer les causes des difficultés signalées par la salariée ;
  • Mis en œuvre un dispositif spécifique de suivi régulier de l’évolution de la situation lors de sa reprise et la mise à disposition d’un psychologue.

L’employeur avait donc bien respecté son obligation de sécurité.

Cass. Soc., 9 avril 2025, n°23-22.121

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Cession de parts sociales de SARL : Attention aux délais d'agrément

Le saviez-vous ?

Si dans une SARL, un des associés notifie son projet de cession de parts aux autres, l'assemblée générale dispose exactement de trois mois pour accepter ou refuser le cessionnaire proposé.

Dans le détail :

Ce délai ne peut jamais être prolongé, peu importe les contraintes organisationnelles.

La Cour de cassation précise ainsi que le délai réglementaire de 15 jours accordé aux associés pour voter par consultation écrite ne justifie pas un dépassement du délai légal.  

Attention :

En tant que gérant, vous devez donc impérativement organiser la consultation des associés suffisamment tôt pour respecter ce délai de trois mois.

À défaut, l'agrément sera automatiquement considéré comme acquis, et l'entrée du tiers dans votre capital social ne pourra plus être contestée.

Cass. Com. 2 avril 2025, n° 23-23.553

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